Espagne, « loi Mbappé » : la nouvelle incitation fiscale pour attirer les investisseurs à Madrid

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La communauté de Madrid a approuvé la loi 4/2024, connue sous le nom de « loi Mbappé », destinée à attirer les investisseurs et les talents internationaux. 

Ce régime fiscal prévoit un abattement équivalent à 20 % de l’impôt sur le revenu des particuliers pour les nouveaux résidents de la région de Madrid qui investissent dans certains actifs financiers, à condition qu’ils ne soient pas situés dans des paradis fiscaux. Cet abattement comprend les frais et les taxes connexes, mais exclut les intérêts. 

Investissements admissibles : 

– bons du Trésor, emprunts obligataires et dette publique espagnols, 

– dépôts structurés, 

– actions et titres cotés en bourse, 

– investissements dans des fonds communs de placement. 

Investissements non admissibles : 

– biens immobiliers, 

– investissements dans des sociétés dont le contribuable détient plus de 40 % du capital ou des droits de vote, 

– investissements dans des sociétés où l’investisseur exerce des fonctions de direction ou de gestion, ou maintient en vigueur une relation d’emploi. 

Pour bénéficier de cet abattement, l’investisseur : 

– ne doit pas avoir été résident fiscal en Espagne au cours des cinq dernières années, 

– doit transférer sa résidence fiscale dans la communauté de Madrid, 

– doit conserver les investissements pendant au moins six ans. 

Il est important de noter que cet abattement n’est pas compatible avec la loi connue sous le nom de « loi Beckham » pour les contribuables s’expatriant en Espagne. Par conséquent, ceux qui optent pour la « loi Mbappé » seront imposés en Espagne sur leurs revenus et leur patrimoine dans le monde entier, notamment l’impôt sur le revenu des particuliers, l’impôt sur la fortune et/ou l’impôt de solidarité sur les grandes fortunes. 

Si la quote-part de l’impôt sur le revenu des particuliers correspondant à Madrid est insuffisante, l’abattement restant peut être reporté sur les 5 années d’imposition suivantes, l’abattement n’est donc pas perdu. Cela signifie que si la quote-part de Madrid est ramenée à « zéro » après application de l’abattement, seule la quote-part de l’État sera imposée, le taux maximal de l’État (pour les revenus supérieurs à 300 000 €) étant de 24,50 %. 

 

Par Carmen Herrero Hidalgo, Herrero & Hidalgo Asesores, Madrid – Membre de Lexunion España 

Tags: Espagne

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